| Niveau d’études : | Bac +5 |
| Bac conseillé : | Scientifique |
| Employabilité : | Très Bonne |
| Salaire débutant : | 3 350 € |
| Salaire confirmé : | 5 000 € |
| Mobilité : | Très Bonne |
| Code ROME : | M1802, Expertise et support en systèmes d’information |
| Code FAP : | M2Z, Informatique et télécommunications |
| NB : les métiers de la cybersécurité sont récents. L’estimation du salaire se base sur peu de données. Le salaire peut être parfois surévalué ou sous-évalué. Nous affinerons sa pertinence lors de la prochaine édition du Guide des Métiers de la cybersécurité. | |
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« Le métier de Cogniticien n’est pas seulement un métier de l’informatique. Il recoupe aussi le champ des sciences humaines », explique d’emblée Carole F. lorsqu’on l’interroge sur sa profession. « Notre objectif, au jour le jour, c’est de modéliser et de concevoir des machines intelligentes qui pourront aider les utilisateurs – peut-être dans leur travail, peut-être dans leur quotidien ». C’est auprès d’un grand groupe de construction aéronautique que Carole F. déploie et affine ses compétences. « J’aide à mettre au point des systèmes qui permettent de maximiser les performances de véhicules volants – aussi bien des avions et des hélicoptères que des drones. Pendant un peu plus de sept ans, j’ai ainsi participé à l’amélioration de l’appareillage militaire pour la France, en travaillant essentiellement sur des appareils d’exploration. Depuis 2020, j’ai comme qui dirait la tête dans les étoiles : on m’a choisie pour rejoindre l’équipe qui a travaillé sur l’une des dernières sondes envoyées sur Mars ! ».
Quel que soit le projet, il s’agit toujours de mobiliser les connaissances existantes sur le fonctionnement du cerveau et de l’esprit humain pour concevoir, développer et améliorer des produits, des systèmes et des technologies, dans un seul objectif : mieux répondre aux besoins des utilisateurs.
Différentes appellations sont utilisées pour décrire cette profession. Le Cogniticien peut aussi être désigné sous les noms d’Ingénieur en sciences cognitives, d’Analyste cogniticien, de Cogniticien informatique, d’Ingénieur cogniticien ou d’Ingénieur en cognitique. Retenir ces différents libellés peut être important au moment de la recherche d’emploi.
Missions
De manière générale, le Cogniticien est un spécialiste chargé d’adapter une machine ou un système technologique aux utilisateurs. À ce titre, il va développer des IHM, autrement dit des interfaces humains-machines, en recherchant des solutions ergonomiques et à l’automatisation de certaines tâches. Le Cogniticien peut aussi rechercher des moyens de faciliter le partage des connaissances, d’augmenter les performances d’un outil numérique, de renforcer la sécurité d’un système ou d’apporter un meilleur confort sur une interface. Tout dépend de la mission qui lui est assignée. Voici un résumé des principaux champs d’intervention de l’Ingénieur en sciences cognitives :
- Recherche et développement : Les Ingénieurs en sciences cognitives sont souvent rattachés à une cellule de R&D pour penser des technologies et des systèmes qui intègrent la compréhension des processus cognitifs humains. Cela peut inclure le développement de logiciels, d’interfaces utilisateur, de systèmes d’intelligence artificielle et d’autres technologies axées sur la cognition.
- Conception d’interfaces utilisateur : Ils peuvent concevoir des interfaces utilisateur intuitives et efficaces pour divers produits et systèmes, comme des applications informatiques, des appareils électroniques ou encore des sites web.
- Ergonomie et facteurs humains : Dans ce domaine, il s’agit de s’assurer que les produits, les systèmes et les environnements sont conçus de manière à optimiser la performance humaine, la sécurité et la satisfaction des utilisateurs.
- Analyse de données et intelligence artificielle : Ici, on utilisera des techniques de modélisation et d’analyse pour comprendre les comportements cognitifs et développer des systèmes d’intelligence artificielle qui imitent ou améliorent les capacités cognitives humaines.
Par ailleurs, bien souvent, les Cogniticiens sont sollicités au sein de leur structure pour assurer des missions de conseil, d’information et de formation. Il s’agit d’aider les autres équipes – notamment techniques – à comprendre et à appliquer les principes des sciences cognitives pour améliorer les processus au sein de chaque département, et accélérer de cette façon la production de produits optimaux.
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Les responsabilités du Cogniticien
Compétences
Voici les principaux domaines dans lesquels l’Ingénieur en sciences cognitives doit afficher une certaine maîtrise :
- Compétences en sciences de l’informatique : Une solide compréhension des langages de programmation, de l’analyse de données, de l’intelligence artificielle et du machine learning est essentielle. Il s’agit de pouvoir manipuler et analyser de grandes quantités de données pour comprendre le fonctionnement du cerveau et des processus cognitifs.
- Compréhension des neurosciences : Une connaissance approfondie du fonctionnement du cerveau humain, notamment de la neuroanatomie, de la neurophysiologie, de la neurochimie et des modèles de cognition, est cruciale pour concevoir des systèmes cognitifs artificiels pertinents et efficaces.
- Compétences en mathématiques et en statistiques : Un Cogniticien a besoin d’une solide compréhension des concepts mathématiques et statistiques pour modéliser et analyser les processus cognitifs, ainsi que pour développer des algorithmes d’apprentissage automatique et des techniques d’analyse des données.
- Compétences en conception et en développement de systèmes : Les professionnels de cette catégorie doivent être en capacité de concevoir, de développer et de tester des systèmes cognitifs artificiels, en utilisant des techniques de conception centrée sur l’utilisateur et en assurant leur intégration efficace dans des environnements réels.
- Compétences en communication et en travail d’équipe : La capacité à communiquer efficacement avec des collègues issus de divers domaines, tels que la psychologie, l’informatique, les neurosciences et l’ingénierie, est essentielle. La collaboration soutenue entre départements, au sein d’une même structure, sera par ailleurs cruciale pour résoudre les problèmes complexes auxquels est confronté le métier au quotidien.
Qualités
Des capacités de réflexion poussées, une pensée critique et analytique, une bonne capacité de concentration : voici les trois qualités indispensables pour aborder une mission en sciences cognitives de manière sereine.
« La capacité d’adaptation est une autre qualité clé. Les sciences cognitives sont un domaine en constante évolution. Il faut donc être capable de s’adapter rapidement : aux nouvelles théories, aux nouveaux schémas de compréhension, aux nouveaux paradigmes, aux nouvelles technologies », précise Carole F. « Cela veut dire aussi qu’il faut être prêt à continuer à apprendre, de manière continue. Il faut avoir un vrai tempérament de curieux, une capacité de faire des connexions rapides entre les sujets… et aussi une bonne mémoire, autant se le dire ! ».
Niveau d’études nécessaire
Comme tous les postes d’ingénieur classiques, le métier d’Ingénieur en sciences cognitives est accessible à partir d’un Bac +5. Compte tenu de la densité des champs d’exploration dans ce domaine, ainsi que du croisement entre science informatique et sciences humaines, la validation d’un doctorat sera un argument de poids pour faire valoir sa candidature et négocier un salaire plus haut que la moyenne.
Quelle formation choisir ?
Nombreux sont les Ingénieurs en sciences cognitives qui ont suivi une double formation : le parcours en sciences cognitives pures est souvent complété par une formation plus technique. En d’autres termes, un cursus en sciences humaines ou psychologie se trouve complété par une formation en informatique. Les parcours d’études combinant les deux facettes du métier existent cependant. Cela n’empêche pas les étudiants de renforcer leurs compétences techniques en suivant des formations complémentaires en informatique. C’est un choix d’autant plus justifié à l’heure où les technologies évoluent plus vite que jamais.La Guardia School intègre parfaitement ce côté pluridisciplinaire. L’école a préparé des formations adaptées à tous les professionnels destinés à exercer dans le domaine de la cybersécurité et de l’informatique dans ce qu’elle a de plus moderne. La formation proposée par la Guardia School, qui suit un schéma classique Bachelor et Master, sera notamment d’une grande aide pour acquérir toutes les bases techniques nécessaires pour exercer le métier de Cogniticien.
Parmi ses 8 socles d’apprentissage, le Bachelor en 3 ans (titre RNCP niveau 6) accorde une importance de premier plan aux Basiques de l’informatique, au Développement informatique et aux questions d’Infrastructure réseau et système. La partie Développement aborde un grand nombre de langages informatiques, avec un accent particulier sur la maîtrise des langages C, C++ et Python. Sont également enseignées les clés de l’algorithmie et du développement web (HTML5, CSS3, PHP, MySQL).
Les questions d’Intelligence Artificielle, très présentes dans les problèmes que sont amenés à résoudre les Cogniticiens, sont abordées plus spécifiquement au moment du Master of Science, qui débouche sur un titre d’Expert cybersécurité (titre RNCP niveau 7).
Tout au long de la scolarité, une importance cruciale est accordée à toutes les compétences comportementales indispensables dans le champ de l’informatique. Les futurs Ingénieurs en sciences cognitives pourront notamment acquérir toutes les capacités nécessaires en matière de communication et de travail en équipe.
Dans quel secteur travailler ?
Les Ingénieurs en sciences cognitives sont particulièrement attendus dans les domaines :
- de l’automobile ;
- de la construction aéronautique ;
- de la construction ferroviaire ;
- de la construction navale ;
- de l’informatique et des réseaux ;
- de la logistique et du transport.
Les entreprises qui recrutent des Cogniticiens
Les entreprises suivantes ont procédé à des recrutements d’Ingénieurs en sciences cognitives au cours de la période récente :
- le Groupe Thales ;
- Chrysler ;
- CapGemini ;
- Airbus ;
- le Groupe Safran ;
- Latécoère ;
- ou encore la SNCF.
Les offres d’emploi sont globalement bien répertoriées sur les pages suivantes :
- Indeed.com ;
- LinkedIn ;
- Cyberjobs.fr ;
- Apec.fr ;
- et tous les portails RH des entreprises mentionnées précédemment.
Si l’on passe par un moteur de recherche pour repérer les offres d’emploi, on prendra soin de varier au maximum les termes de la recherche, en pensant à toutes les variantes du titre de Cogniticien mentionnées au début de l’article.
Salaire
Sur la période 2022-2023, le salaire moyen d’un Ingénieur en sciences cognitives en France oscillait entre 40 000 et 60 000 euros brut par an. Cela correspond à un peu plus de 3 300 euros mensuels brut pour un profil junior. Un professionnel disposant de 5 ans d’expérience peut prétendre à une rémunération de 5 000 euros environ. Bien entendu, les prétentions salariales peuvent être revues à la hausse dès lors que le postulant dispose de bons arguments :
- une expérience significative à d’autres postes d’ingénierie informatique ou sur un sujet spécifique de science cognitive ;
- la maîtrise d’un outil informatique complexe ou une grande diversité de compétences techniques ;
- ou encore un niveau d’études approfondi, comme un doctorat en sciences cognitives.
La taille de l’entreprise et le caractère stratégique des sujets à traiter peuvent aussi influencer grandement le niveau de salaire.
Evolution de carrière
Tout spécialiste en sciences cognitives a devant lui de belles perspectives de reconversions.
On pourra tout d’abord envisager de creuser la piste de la neuroscience computationnelle. Concrètement, cela revient à se pencher sur la modélisation informatique du cerveau et des processus cognitifs. Les Cogniticiens en reconversion pourront ainsi intégrer des laboratoires de recherche, des entreprises pharmaceutiques ou des start-ups spécialisées dans la neurotechnologie, les simulations neurales ou encore les techniques de neuro-imagerie, par exemple.
Les Cogniticiens peuvent aussi facilement se positionner sur des postes d’UX ou d’UI Designer. Les compétences en sciences cognitives se révéleront en effet précieuses pour la conception d’expériences utilisateur (UX) et d’interfaces utilisateur (UI). Ces professionnels sont bien armés pour travailler dans des entreprises de conception de logiciels, d’applications mobiles ou de sites Web avec pour mission de créer des interfaces conviviales et intuitives, basées sur une compréhension approfondie du comportement humain.
De manière plus générale, les Cogniticiens ont des passerelles privilégiées avec :
- le monde de la recherche académique ;
- l’industrie de la technologie au sens large ;
- et le consulting.
Dans chacun de ces contextes, ils peuvent jouer une carte précieuse : celle de leur connaissance approfondie du fonctionnement du cerveau humain et du cœur des machines.
Les avantages et inconvénients
Pour Carole F., la principale satisfaction du métier tient à « son côté pluridisciplinaire évident, ses champs d’investigation infinis – imaginez, c’est un peu le cerveau humain qu’on continue d’explorer à notre petite échelle tous les jours ! Il y a un côté passionnant dans les problèmes que nous tentons de résoudre, une certaine part de mystère même, que nous tentons de mettre à plat pour trouver du matériel utile à nos usages concrets. Ces problèmes passionnants, ce sont aussi des problèmes qui se caractérisent par une grande complexité. Il ne faut donc pas avoir peur des défis intellectuels. Ce n’est pas un inconvénient du métier à proprement parler, mais plutôt le piment du métier. Cela implique – et ce n’est pas toujours facile de se maintenir à niveau – une immense capacité de concentration, beaucoup d’autonomie intellectuelle et une prise d’initiative pour creuser des pistes souvent obscures. La profession de Cogniticien fait partie de ces métiers du champ informatique le moins attachés à des repères. Le chemin n’est pas forcément bien balisé, et il faut pourtant réussir à trouver comment arriver à quelque chose d’utile ».
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Pour devenir Ingénieur big data, un Bac +5 est requis.
Il est conseillé de suivre un programme dans le domaine du Bac Scientifique ou en Sciences économiques et sociales pour devenir Ingénieur big data
Guardia Cybersecurity School offre un programme de Bachelor de trois ans (niveau 6 du RNCP) comprenant huit modules couvrant les fondamentaux de la cybersécurité et de la gestion des systèmes d'information. En complément, l'école propose un programme MSc en expert en cybersécurité (niveau 7 du RNCP), qui répond de manière exhaustive aux exigences en matière de cybersécurité pour les entreprises et les institutions.
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