Expert en cybersécurité environnementale (GreenSec Analyst)

Missions

Le rôle de l’Expert GreenSec peut prendre des formes très différentes. Elles peuvent varier sensiblement en fonction de la structure qui s’attache ses services, de la nature du projet en cours ou de son degré de technicité. Ses missions s’organisent cependant autour de plusieurs lignes principales, que l’on peut aisément répertorier :

1. Sécurisation des infrastructures vertes: L’Expert GreenSec peut être sollicité pour garantir la sécurité des infrastructures liées aux technologies vertes, telles que les réseaux d’énergie renouvelable ou les systèmes intelligents de gestion des ressources naturelles. Il veille à protéger ces systèmes contre les cyberattaques qui pourraient nuire à leur bon fonctionnement et causer des dégâts environnementaux.
2. Protection des données environnementales: De nombreux systèmes environnementaux utilisent des capteurs et des réseaux pour collecter des données sur la qualité de l’air ou de l’eau, la gestion des déchets et de nombreux sujets de développement durable. Le GreenSec Analyst peut être chargé de sécuriser ces données sensibles face aux cybermenaces, en s’assurant qu’elles ne soient ni altérées, ni volées.
3. Audit et analyse des vulnérabilités écologiques: L’expert est chargé d’auditer régulièrement les systèmes environnementaux pour identifier les failles de sécurité et les risques. Il effectue des tests d’intrusion (pentesting) pour anticiper et prévenir les attaques qui pourraient affecter ces infrastructures.
4. Analyse de l’empreinte carbone des systèmes informatiques : Évaluer la consommation énergétique des data centers, des réseaux et des équipements informatiques pour identifier les points d’optimisation ;
5. Mise en place de politiques de cybersécurité durables: Le GreenSec Analyst élabore et met en œuvre des politiques de cybersécurité adaptées aux infrastructures environnementales, en s’assurant que ces politiques respectent à la fois les normes de sécurité informatique et les objectifs de durabilité environnementale.
6.  Sensibilisation et formation : Il est souvent amené à travailler avec des équipes internes et des parties prenantes externes pour les sensibiliser aux risques cybernétiques qui menacent les projets écologiques. Il forme également les équipes à adopter des pratiques sécurisées dans la gestion des systèmes verts.

Les responsabilités de l’Expert GreenSec

De ces missions découlent un certain nombre de responsabilités, notamment :

– Protéger les infrastructures contre les cyberattaques ;

– Mettre en place des mesures de défense pour prévenir les intrusions ;

– Surveiller les systèmes en temps réel pour détecter toute activité suspecte ;

– Assurer la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données collectées ;

– Prévenir le vol ou la falsification de données environnementales sensibles ;

– Mettre en œuvre des solutions de chiffrement et de gestion des accès pour protéger ces données ;

– Identifier les points faibles dans les infrastructures et proposer des améliorations ;

– Évaluer et hiérarchiser les risques pour minimiser l’impact des cyberattaques ;

– Élaborer des politiques de gestion des accès aux systèmes sensibles ;

– Mettre en place de protocoles de réponse aux incidents en cas de cyberattaque ;

– Actualiser les politiques de sécurité en fonction des nouvelles menaces et des évolutions technologiques ;

– Répondre rapidement aux menaces pour limiter les dommages ;

– Coordonner les actions avec les équipes techniques et la direction pour restaurer la sécurité des systèmes ;

– Réaliser des analyses post-incident pour identifier la cause de l’attaque et éviter qu’elle ne se reproduise ;

– Suivre les innovations dans les domaines de la cybersécurité et des technologies environnementales ;

– Collaborer avec d’autres professionnels et partenaires pour intégrer des solutions innovantes et durables ;

– Travailler avec les équipes IT et les responsables environnementaux pour intégrer la cybersécurité dans les projets écologiques ;

– Établir des partenariats avec des fournisseurs de solutions de cybersécurité :

– Ou encore assurer la conformité avec les régulations locales et internationales en matière de sécurité et de protection des données environnementales.

Dans quel secteur travailler ?

L’Expert en cybersécurité environnementale est un métier en pleine émergence. Le développement des smart cities, des énergies renouvelables et des systèmes de gestion intelligente des ressources est en passe de créer une forte demande pour ce type de profils. Les débouchés devraient être variés, avec des besoins particulièrement importants auprès :

• Des entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables et les infrastructures écologiques ;
• Des sociétés de conseil en cybersécurité ;
• Des administrations et collectivités territoriales impliquées dans la gestion des ressources naturelles ;
• des ONG et des organisations internationales travaillant sur les enjeux climatiques et la durabilité ; 
• Et de nombreux autres partis prenants actifs sur les questions de développement durable.

Évolution de carrière

Le domaine de la cybersécurité environnementale est promis à une expansion rapide. Un Expert en cybersécurité environnementale pourra donc évoluer vers différents postes à plus haute responsabilité. Parmi les perspectives existantes, quatre options se démarquent particulièrement :

1. Devenir Responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) avec une approche durable ;
2. Devenir Consultant en cybersécurité verte pour des entreprises spécialisées dans la transition écologique ;
3. Se positionner comme Chef de projet en infrastructures vertes, ce qui impliquera la gestion de projets informatiques avec un fort accent sur l’optimisation énergétique et la durabilité ;
4. Ou encore intervenir en tant qu’Expert en Green IT pour intégrer des solutions vertes dans des systèmes d’information complets.

Les avantages et inconvénients

Le principal avantage du métier d’Expert en cybersécurité environnementale tient à sa nouveauté et donc aux perspectives d’embauche intéressantes qui devraient se dégager sous peu. Directement liée aux enjeux stratégiques du monde de demain, la fonction se trouve aussi valorisée par le sens dont elle est porteuse. La combinaison de l’expertise technique et d’une portée plus large, avec des bénéfices pour la société et la planète, apporte par ailleurs un équilibre certain aux personnes destinées à occuper ce type de poste. Les opportunités d’innovation et la dimension humaine peuvent être d’autres sources de motivation supplémentaires.

Parmi les principaux inconvénients qu’il est possible d’anticiper, la nouveauté du poste doit être encore une fois mentionnée, en prenant le contre-pied de ses conséquences positives. Face à des contours de mission qui sont encore à dessiner, certains professionnels pourront se trouver dans une situation de tâtonnement. Il n’est pas impossible que cela ait quelques conséquences négatives sur la bonne conduite de certains projets, la fluidité de la collaboration avec d’autres parties prenantes ou les résultats obtenus. Certaines incertitudes existant à cette heure sur les perspectives de salaire, cela peut par ailleurs ne pas aider les professionnels à se projeter. Il apparaît cependant clairement que ce type de « greenjob » devrait apporter des bases de rémunération tout à fait confortables.