Si l’on connaît l’identité derrière les pseudonymes des hackers les plus célèbres, celui qui se cache derrière Astra reste un fantôme. Son identité nourrit les spéculations les plus folles. Son pseudo est l’une des bêtes noires des experts en cybersécurité. Ce qui est sûr, c’est que Astra est un esprit brillant et solidaire qui s’est attaqué à des firmes multinationales et des organisations gouvernementales.
Le pseudo « Astra » signifie « A star » en grec. Il se traduit par « armes » également en sanskrit. Il est difficile de retracer les débuts de Astra dans le hacking, sachant le mystère entourant son identité. Les experts en cybersécurité devront se contenter de spéculations quant à son origine. Certains estiment que le hacker a fait ses premiers pas dans le piratage informatique sur le darkweb. D’autres pensent qu’il est un esprit brillant qui évolue dans un milieu universitaire qui se sent bridé par son environnement. Enfin, d’autres avancent qu’il a perfectionné son talent dans l’univers des jeux en ligne. Dans tous les cas, les premières intrusions de Astra présageaient d’autres attaques d’envergures. Les experts décelaient déjà le niveau de sophistication de ses attaques.
Le mode opératoire d’Astra
Astra utilise un arsenal d’outils sophistiqués pour mener ses attaques, laissant les experts en sécurité démunis. L’une des techniques privilégiées du hacker est l’ingénierie sociale. Astra a cette faculté d’élaborer différentes personnalités en ligne pour tromper ses cibles. Le hacker est aussi un expert dans l’exploitation des vulnérabilités zero-day. Il s’agit de failles dans le code logiciel méconnues des développeurs. Ces failles ont permis à Astra de contourner les mesures de sécurité les plus robustes.
Le cybercriminel est connu pour ses logiciels malveillants sophistiqués et personnalisés. Ces malwares sont conçus pour échapper aux outils de détection et prendre le contrôle des systèmes.
Dassault : l’une des premières cibles d’envergure d’Astra
Rappelons le contexte : Dassault est un fabricant d’armes français. En 1998, l’entreprise est mêlée à une affaire de corruption en Belgique, impliquant des personnalités politiques et des entrepreneurs belges et même des membres de l’OTAN. La condamnation des personnes impliquées a fait chuter ses actions : de 188 à 17 dollars en quelques jours. En 2002, Dassault est à nouveau accusé de corruption avec l’armée coréenne.
Un scandale de plus mettrait l’entreprise en faillite. Seulement, l’un des directeurs de la firme organise une réunion d’urgence à Paris suite à une transaction secrète d’armes la même année. Des plans détaillés de leur avion de chasse font l’objet d’une transaction en Allemagne. Un plan coûte 11 000 dollars. Ébranlée par le dernier scandale, Dassault décide de résoudre l’affaire en secret.
Néanmoins, sa situation va s’aggraver. Au fil des semaines, d’autres fuites se produisent en Europe, au Moyen-Orient et même au Brésil. Les informations ne concernaient pas uniquement leurs avions de chasse, mais d’autres plans 3D divers. D’après les rumeurs, des pays comme l’Iran, l’Irak et la Libye de Kadhafi font partie des acheteurs. Dépassé par les évènements, Dassault fait appel aux services secrets français et Interpol pour mener les investigations sur ce pirate mystérieux.
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Astra est-il un mathématicien grec ?
Quelques semaines plus tard, un homme est arrêté dans le plus grand secret. Dassault et les services secrets français ont pris les commandes de l’enquête, laissant le soin à la police grecque l’arrestation du présumé « Astra ». Seulement, l’entreprise ne fait aucun communiqué majeur. Les journaux n’ont aucun détail sur l’identité de cet homme à part qu’il a entre 57 et 58 ans, qu’il est un professeur grec et qu’il est mathématicien.
Ce manque de détails enflamme l’imagination des hackers sur internet. Les spéculations vont de bon train. Certains réussissent à identifier un homme qui correspond à la description, un professeur de mathématiques dans une université grecque. D’autres prétendent qu’il s’agit d’une machination organisée par Dassault, que le responsable de la fuite est un ancien employé. Dans tous les cas, l’affaire Dassault a nourri la réputation d’Astra.
Chasse à l’homme et primes pour la capture d’Astra
Face aux prouesses techniques d’Astra, le FBI et Interpol unissent leur force pour mener l’une des plus grandes chasses à l’homme de la cybersécurité. Bien que les autorités collaborent avec des experts en hacking, Astra avait toujours une longueur d’avance. Il laisse à peine des traces de son passage. Lui et son équipe provoquent même les autorités en leur adressant des messages sur les prochaines cibles.
Cette traque nourrissait davantage la popularité d’Astra. De leur côté, les autorités augmentent les récompenses pour ceux qui donnent des informations sur lui. Même les sociétés privées offraient une prime lucrative pour sa capture. Il n’en faut pas plus pour que les cyberchasseurs de primes se lancent à sa poursuite.
Cette chasse à l’homme a freiné Astra dans ses activités, même si les autorités n’ont pas réussi à mettre la main sur lui. Cela fait plusieurs années que l’on n’entend plus parler de lui ou de ses attaques. Néanmoins, l’énigme persiste sur son identité. Malgré sa disparition, ses exploits nourrissent toujours les discussions sur les forums. Pour les hackers, il est considéré comme une légende.
